Calepinage 3D : Est-ce-bien nécessaire ?
Revit a ses limites. On a parfois besoin de les dépasser soit pour faire des trucs qui alourdissent déraisonnablement le modèle soit pour préciser des trucs dont on s’est très bien passé jusqu’à présent. Une sorte d' »effet rebond » dans le domaine de la construction virtuelle : concevoir et représenter demande moins d’energie du coup on augmente les attente ey au final ça demande plus d’énergie et de temps que les méthodes plus CAO. Mais voilà on se laisse prendre au jeux et l’on se persuade que la maitrise du modèle préfigure la maitrise du bâtiment…
Calepinage Paramétrique ? : disons plutôt artisanal.
Les trucs complexes, des fois, c’est l’occasion de jouer avec grasshoper ou dynamo mais de préférence on fait avec les outils inclus dans Revit parce que tout le monde à l’agence les maitrise suffisamment. C’est une logique où les personnes qui utilisent l’outils sont en mesure de l’ajuster selon les besoins. On réfléchi en faisant, on fait un peu différemment selon les besoins, on assai de faire mieux et plus vite à partir de ressources internes, c’est de l’artisanat.
Silex : vers le calepinage 3D complexe.
Le mur rideau à panneaux paramétriques comme outil de calepinage, ça n’est pas très intuitif et pourtant ça nous a semblé évident parce qu’on y est arrivé par étapes. Chacune de ces étapes correspond à un besoin différent. On a choisi d’en développer deux, parce qu’ils aident à répondre à la sempiternelle (?) question : garde corps ou mur rideau ? Ami lecteur avant de pousser vers le paragraphe suivant souvient toi que la plupart du temps une bonne vielle texture ou des lignes de modèle font très bien l’affaire !
ICONO : ned version concours avec simple texture VS ned actuellement
EXEMPLE 1 / XY éléments complexes identiques & forme régulière
Le U glass des 608 logements du Clairval
Pour une paroi à développement horizontal, le garde corps peut s’avérer plus robuste et plus léger que le mur rideau (qui à tendance à partir en vrille dès qu’il est en groupe il faut l’avouer). Deux inconvénients : il faut un type par hauteur de parois / les nomenclatures de murs ne prennent pas en compte les surfaces de garde corps (c’est pas très BIM).
Poteau ou réseau ?
Un garde corps ces sont des poteaux et des lisses. Les lisses sont un peu binaires : un profile (paramétrable), une longueur, un calage devant derrière haut bas par rapport à un axe. Ici on a repris les dimensions indiquées sur la fiche technique, avec une petite variante pour intégrer une réglette led.
Les poteaux sont bien plus malléables, ce sont des objets (monolithiques) à part entière. On peut considérer qu’une série de poteaux c’est comme un déploiement en réseau hyper stable. L’édition des poteaux est assez facile, le plus dur c’est de trouver la famille puisqu’elle n’est pas accessible directement depuis le modèle.
Modularité : Il y a deux ou trois modes d’assemblages possibles.
Les U glass ici réclament un simple profil, on a utilisé des poteaux plus complexes pour le grillage du CMA 15 ou pour les palplanches préfa du « pavillon herman » par exemple.
Il y a un profil pour l’assemblage simple décrit sur la Fiche technique et un autre pour l’assemblage double. C’est tout.
Ensuite les paramètres de largeur et longueur sont éditables mais ça n’a pas été utile parce qu’on a uniquement utilisé le format K22.
La limite, c’est les limites : on ne sait pas ‘couper’ les modules. Le profile du bout ‘entre dans la paroi voisine’, ce n’est pas très satisfaisant, on a pas cherché à faire un U coupé en L éditable, dans le contexte ça ne faisait pas sens.
La modélisation passe par un simple garde corps :
Des poteaux pour tout ce qui est vertical : les profils en U les rives.
Des profils de lisses pour les rails (horizontaux).
Il y a un profil de poteau par type d’assemblage (3 sur ce projet) On saurait intégrer des profils distincts pour les angles ou les abouts. Ici, les études pour cette réhabilitation de 608 logements n’ont duré que 6 mois… on a paré au plus pressé. L’important était d’avoir une idée précise de ce que ces marquises en reglit allaient donner sur l’ensemble du site…
EXEMPLE 2 / XY éléments extrudés et forme irrégulière
Les couvres joints du Friendly Building
Les couvre joints de ce projet sont modélisés en mur rideaux selon un usage à peine dévoyé : les profils de tasseaux passent devant les remplissages planches. Cela permet de calepiner les entraxes très rapidement pour se faire une idée générale (à chaque niveau l’entraxe est différent, ça saute aux yeux une fois qu’on le sait); puis très précisément pour que les tasseaux passent précisément au bord des fenètres par exemple.
Mur rideau ou garde corps ?
Contrairement au garde corps le tasseau mur rideau permet de ‘tricher’ sur les entraxes si besoin. Il permet également de gérer des formes complexes comme ici un triangle (brrrr), des baies et également des biais. En réalité le mur rideau est bien plus lourd qu’un garde corps mais il est surtout plus pratique, plus ‘réél’. En revanche les meneaux sont uniquement issus de profils extrudés, si on a besoin de formes spécifiques on ne peut travailler que sur les panneaux.
ICONO : Friendly
Terrasse haute : RVT / Lumion / Photo + vue générale
EXEMPLE 3 / XYZ éléments modulaires
Les pavés de sol du CMA15
Ce sont comme des briques avec une forme bizarre. La forme est si singulière qu’on ne s’est pas contenté d’une texture. On a souhaité voir comment la paroi prendra la lumière à l’échelle monumentale de l’auditorium. On a voulu voir comment dissimuler la structure, comment intégrer les cabanes à oiseaux, comment gérer chaque point singulier, bref le piège…
L’appareillage à la française, avec un module par paneau ça oblige à recouper manuellement un quadrillage sur deux (on a essayé c’est débile). Le module comporte deux pavés posés l’un sur l’autre en quinconce. Le mur rideau a des entraxes fixes et réguliers. En limite on utilise un module avec une demie brique (en haut ou en bas). C’est très efficace !
Les pavés sont figés, en revanche les joints s’adaptent aux entraxes verticaux et horizontaux. Cela permet d’ajuster le calepinage ‘comme en vrai.
Plus tard on a ajouté le module ‘cabane à oiseau’ qui va se complexifier quand on aura suffisamment avancé sur le type d’oiseaux à accueillir et le type d’habitat adapté, mais c’est une autre histoire !
Mur rideau ou garde corps ?
Contrairement au garde corps le tasseau mur rideau permet de ‘tricher’ sur les entraxes si besoin. Il permet également de gérer des formes complexes comme ici un triangle (brrrr), des baies et également des biais. En réalité le mur rideau est bien plus lourd qu’un garde corps mais il est surtout plus pratique, plus ‘réél’. En revanche les meneaux sont uniquement issus de profils extrudés, si on a besoin de formes spécifiques on ne peut travailler que sur les panneaux.
ICONO : CMA15
Details AMC
vue générale
EXEMPLE 4 / XYZ éléments singuliers
Les pierres du Ned Flander’s
Chaque pierre de taille est spécifique. Les architectes n’ont pas besoin de connaitre le prénom de chacune d’entre elles pour définir des principes mais nous avons ressenti le besoin de maitrise cette matérialité si courante (pour des parisiens) et si nouvelles pour des bétonneux réfugiés dans le bois. Avec cet outil nous avons construit, observé, filmé, démoli, reconstruit, redémoli, refait juste un peu différemment (donc un peu mieux) nos appareillages de façades en articulation précise avec la structure et des modules de baies (plutôt précis également).
Le panneau paramétrique.
Au début avec l’expérience du CMA15 (ci dessus) on a trouvé ça simple puis, un paramètre en vrac après l’autre, une pièce spécifique après l’autre, on a compris qu’on faisait un truc un peu inhabituel et que ça valait le coup de le partager.
Le principe c’est ‘une pièce par type de formes géométrique’. ça vaut en plan : rectangle trapèze, triangle par exemple, mais aussi en 3D _mon vocabulaire trigonométrique étant ce qu’il est disons_ : linteaux, appuis, couronnements etc… non en fait c’est tout.
Les démentions extérieures sont déterminés par les quadrillages horizontaux et verticaux. On peut paramétrer des épaisseurs, des débords, des renfoncement pour les parties biaises. On a fini par geler l’épaisseur de joint (si on doit la changer on le fait directement dans les 5 ou 6 familles, ça n’en a pas l’air mais c’est plus pratique et puis de toute façon on a pas besoin de la changer).
Après, on a compris que le chemin de fer permet de sculpter plusieurs blocs mis en œuvre. On a développé une famille de mégapaneau qui intègre un pan de mur entier que l’on peu scuplter très librement avec des formes vides. Il est bien mais on est revenus à des formes plus simples avant de l’avoir complètement mis au point (le nombre de module est fixe, ce n’est pas très pratique).
Pour voir en détail le pourquoi et surtout le comment du calepinage 3D pierre ->>
