Artisanat
Vous comparez les architectes à des coiffeurs ?

Faut-il s’en excuser auprès des uns ou auprès des autres? Le parallèle tient surtout à l’impermanence et à la proximité. Les cheveux poussent, les envies changent le coiffeur du village est là. Le bâti évolue, le non bâti aussi, l’architecte est là pour écouter, comprendre, définir, coordonner. Le coiffeur est sympa avec sa clientèle, il fait lien, pour l’architecte, c’est un peu plus compliqué, (enfin ça nous semble plus compliqué parce que l’on connait mieux (enfin on connait surtout notre manière de faire)), disons que notre façon de répondre à la commande tout en étant sympa c’est d’être sympa et de porter l’intérêt public.

Fin de mois
L’intérêt public, bout de la rue ou bout du monde ?

Soit Wikipédia a raison, et l’intérêt public ne concerne qu’une population comprise dans son ensemble (c’est déjà beaucoup et ça a occupé quelque générations d’architectes (et de coiffeurs)); soit on se dit que c’est un peu plus compliqué que ça. Nous somme un certain nombre (pas tant que ça, en vrai), à élargir l’intérêt public à une dimension universelle et à lui adjoindre le caractère concret et protéiforme de l’engagement environnemental.

L’architecture dépasse alors son horizon propre et participe d’un enthousiasmant mouvement pour la préservation de notre petite planète.

L’approche technique, longtemps autocentrée sur le bâtiment lui même, s’élargit à une dimension holistique étayée par de nouvelles règles et par une activité scientifique foisonnante.

Le nom de mon chat

« Frugarchitecturale » c’est une blague ?

« Frugarchitecturale » le mot est si moche qu’il prête à sourire ! Déjà « frugalité » tout seul on se dit qu’il faut ajouter « heureuse », puis « créative » et surtout (comme nous) y croire très fort  pour s’en satisfaire ^^

Un dernier pour la route : Frugarchitecturale ! Promis nous ne l’écrirons plus jamais, vous n’aurez plus jamais à l’entendre. Fru… L’architecture elle même, ne peut pas être déplaisante (même pour faire passer un message important). Une architecture frugale qui plaise à des usagers, des passants, qui ne se sentent pas forcément très concernés par l’environnement : voilà ce que l’on cherche à faire.

Dogmatisme

Quels souvenirs de l’architecture d’avant ?

Nous avons adoré l’architecture punk telle qu’on nous l’a enseignée à l’école. Nous avons pratiqué cette liberté et nous l’admirons encore dans certaines œuvres actuelles. Nous avons appris le béton brut, puis l’isolation, puis le rafraichissement (nos relations avec le vitrage sont encore plus tumultueuses). Nous avons aimé que la forme suive la fonction, nous nous amusons qu’après la fonction doive suivre la forme définie par la fonction d’avant. Nos budgets euros s’étendent à des budgets carbone. Cette liste est sans fin parce que l’architecture est vivante, le monde change et elle change avec lui.

 

Nuggets de colibri

Agir, pour une petite structure comme WRA, c’est quoi ?

C’est peu de choses parce que nous produisons peu et ça ne peut pas être modeste parce que nous devons participer d’une dynamique plus large. Nous faisons au mieux et nous cherchons à faire exemplaire. Nos travaux sont parfois précurseurs mais l’enjeu n’est pas forcément d’inventer, l’enjeu est de pousser à la roue sur des thèmes choisis, sur un spectre d’intérêts très ouvert.

Notre action, c’est une attitude de projet et les moyens (méthodologiques (prévenance), culturels, humains et économiques) qui la sous tendent.

Notre action c’est du temps passé à expliquer ce qu’on essaye de fabriquer (en espérant convaincre ou du moins infléchir).

Notre action ce sont les quelques bâtiments présentés sur site. 

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Rabbits With Attitude

La commande évolue, les règlementations aussi, mais plus fondamentalement c'est la façon d'aborder le projet architectural qui change porté par un vaste mouvement prospectif.

Garac

Bâtiment polyvalent pour l’école nationale des professions de l’automobile à Argenteuil (95)

Pokedex

Six programmes, pour cet ensemble parisien mêlant neuf et réhabilitation.